Prévenir les escarres sacrés
Les protocoles de retournement et de repositionnement, associés à la mise en place de dispositifs réducteurs de pression ou permettant de soulager la pression, sont essentiels pour répondre aux risques que représentent les escarres sacrées.
Lors de la mise en place des protocoles, il est important de prendre en compte les quatre risques principaux associés aux escarres : la pression, la friction, le cisaillement, et l’humidité.1 Les directives du Comité consultatif européen concernant les escarres (EPUAP) et Comité consultatif national concernant les escarres (NPUAP) recommandent le repositionnement afin de réduire la durée et la magnitude de la pression sur une zone vulnérable du corps tout en évitant de soumettre la peau aux forces de pression et de cisaillement, et en utilisant une position couchée latérale alternante inclinée à 30°.2 La Société des Infirmières pour la prise en charge des plaies, des stomies et de l’incontinence (WOCN) recommande de répondre au problème de l’humidité en plaçant sous les zones concernées des protections absorbantes éliminant l’humidité de la surface de la peau.3
La sécurité du personnel est aussi un autre facteur important à prendre en considération lors de la mise en place d’un protocole de retournement et de repositionnement. Le retournement et de repositionnement font courir un risque de troubles musculo-squelettiques (TMS).4 En fait, une enquête a démontré que 89% des cliniciens déclaraient qu’eux-mêmes ou un de leurs collègues avait souffert de douleurs dorsales, de l’épaule ou du poignet lors de retournement ou de stimulation du patient.5